Demain, ce ne sera plus moi qui écrirait cette newsletter, mais un robot. C'est l'une des conclusions que l'on peut tirer de l'étude réalisée par Roland Berger sur le remplacement des salariés par des machines. Le cabinet chiffre à trois millions le nombre d'emplois menacés par les robots d'ici 2025. Et ce ne sont pas seulement les tâches à faible valeur ajoutée qui seront robotisées d'ici peu, mais aussi les postes de cadres. Presque tous les secteurs sont concernés, de l'agriculture à la Police en passant par l’hôtellerie ou les services aux entreprises. Seuls l'éducation, la santé et la cuture devraient être épargnées.
Dans ce monde robotisé, le taux de chômage atteindrait 18% de la population active, contre 10% aujourd'hui. Evidemment, de nouveaux emplois dans les domaines de l'environnement, de l'IT ou de la relation client seraient créés, mais le solde restera négatif. Pour Hakim El Karoui, associé au cabinet Roland Berger, qui a piloté l'étude, "la robotisation pourrait être aux cols blancs ce que la mondialisation fut aux cols bleus. Elle va toucher les classes moyennes, y compris les classes moyennes supérieures, souligne-t-il. C'est-à-dire certaines professions intellectuelles, dont on va pouvoir automatiser certaines tâches, comme les comptables, les juristes, les journalistes…"
