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Fusion libère Inventor du paramétrique.

Autodesk invite depuis cet été les utilisateurs à découvrir et utiliser sa nouvelle technologie de conception libre Inventor Fusion. Un outil très simple mais qui garde un lien avec le monde paramétrique.

 

 

Cette fois ça y est ! Autodesk dispose lui aussi officiellement de sa technologie de conception libre (ou directe) développée en interne : Inventor Fusion. Ceux qui veulent l’essayer n’ont qu’à se rendre sur le site d’Autodesk Labs pour télécharger la version de test.

Pas question pour l’éditeur de remplacer sa solution de CAO paramétrique par une autre. Au contraire. « Il s’agit plutôt d’un complément d’Inventor », explique Richard Comte, directeur des ventes Industrie Manufacturière pour la France. « La conception directe présente l’intérêt de la simplicité et de la productivité qui en font un outil séduisant pour les utilisateurs hors du bureau d’études, pour les avant-projets par exemple. Mais le paramétrique garde tout son intérêt lorsqu’il s’agit de réutiliser des modèles, d’optimiser par itérations et de créer des familles de pièces », justifie-t-il.

 

Simplicité et intuitivité

Fusion est guidée par deux grands principes : l’intuitivité et l’indépendance vis-à-vis de l’arbre de construction du modèle. L’interface est pour le moins épurée : « tout se fait avec la souris », assure Richard Comte. La création de pièces se fait en quelques clics, l’application reconnaissant automatiquement les volumes fermés et proposant les actions associées au niveau de conception. On notera qu’il est aussi possible de rentrer des valeurs au clavier. Pour modifier une pièce, il suffit de « tirer sur des poignées », la création d’une coque à partir d’une peau se fait en un seul clic avec la fonction épaisseur. A tout moment, il est possible de créer des entités géométriques (cercles, rayons, trous, congés, extrusions…) et, éventuellement, de les lier par des contraintes qui seront respectées automatiquement. Et ce, toujours en passant simplement par un menu contextuel en forme d’étoile qui apparaît à l’écran à chaque clic droit sur la souris. Enfin, l’application autorise de créer des réseaux de features et de les modifier en tirant sur des poignées.

 

Pas seulement libre

« Il ne s’agit pas de conception type « pâte à modeler ». Nous gardons toujours un lien avec des données chiffrées », insiste Richard Comte. En particulier, fusion est dotée d’une fonction de reconnaissance de formes (celle qu’Inventor utilise lors de la récupération de fichiers d’autres CAO) qui permet de recréer un arbre réunissant l’ensemble des entités du modèle. Une structure produit permet en outre de créer des corps solides. Pas tout à fait des assemblages, mais presque…

« C’est un produit qui libère de la problématique de l’arbre mais reste mécanique », résume le directeur des ventes. Ses scenarii type d’utilisation? La récupération en vue d’une modification d’un modèle externe – par exemple du Catia -, dans le monde de l’outillage notamment, et les avant-projets. En tout cas, selon Autodesk, il ne s’agit pas d’un outil de designer. Pour travailler sur les surfaces, l’éditeur proposera plutôt Alias.

 

Un avenir intégré

Cette nouvelle technologie semble intéresser les grands acteurs qui veulent donner accès à la 3D à des utilisateurs non spécialistes. Autodesk France ne fait pas de déclaration sur son destin commercial, mais avec son nom composé, Inventor Fusion devrait certainement être intégré au logiciel de CAO de l’américain (pour l’instant pour modifier un modèle externe, l’utilisateur doit l’ouvrir dans Inventor, en recréer l’arbre de construction puis ouvrir Fusion pour importer ce nouveau modèle) et son interface préfigure sans doute celle du prochain Inventor. Une seule certitude à ce sujet : d’ici la fin de l’année, une deuxième mouture plus complète de la version bêta sera mise à disposition des utilisateurs sur le Labs.

 

 

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