FAO / Usine numérique

L’industrie du futur, oui. Mais, et le futur de l’industrie?

L’industrie recrute.

Le secteur de la métallurgie annonce avoir besoin d’environ 100 000 nouveaux salariés par an d’ici 2025 ! Une étude réalisée fin 2017 par Sylob et OpinionWay indique que 45% des PME du secteur industriel déclarent vouloir recruter en 2018. En moyenne, elles envisagent d’embaucher deux salariés au cours de l’année. Les profils sont variés : ouvriers et techniciens, commerciaux, fonctions supports, cadres dirigeants et ingénieurs.

Le problème, c’est que les entreprises ne trouvent pas de candidats. C’est devenu un véritable casse-tête dans les domaines de la production, par exemple, mais aussi de la conception mécanique, ou même de la simulation numérique de trouver une main d’œuvre qualifiée, voire une main d’œuvre tout court, expliquent nombre d’entrepreneurs…

Attirer les jeunes dans l’industrie, et les femmes particulièrement minoritaires dans ce domaine, est un défi majeur, sans doute plus complexe à relever que celui de la digitalisation qui traverse notre économie. Pourtant, impossible de contourner le problème en comptant sur la technologie pour assurer toujours plus de gains de productivité. Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, et le savoir-faire se perd s’il n’est pas cultivé par de nouveaux talents.

La cause de ces difficultés n’est pas nouvelle. L’industrie ne fait plus rêver. Et toutes les études réalisées auprès des jeunes montrent que les idées reçues ont la vie dure. Pour les 18-25 ans, l’industrie est trop souvent associée aux termes de « travail à la chaîne, « pénibilité », «saleté» « licenciements », etc.

Trois chantiers doivent donc d’urgence mobiliser les énergies de la filière industrielle si elle veut reprendre la place qui lui revient : restaurer son image de marque, renforcer la collaboration entre écoles et entreprises, enfin revoir les formations pour qu’elles collent davantage aux besoins des industriels.

Et les planètes semblent alignées pour que les travaux avancent plus vite que prévu. D’une part la révolution numérique qui gagne tous les pans de l’industrie la rend plus séduisante que jamais. Le succès croissant des salons comme Smart-Industrie, BIM World, 3D Print, le Forum Teratec ou encore Laval Virtual le prouvent. Et d’autre part, le gouvernement s’engage dans une véritable restructuration non seulement de la formation initiale, mais également de la formation continue. Souhaitons que les acteurs industriels soient fortement impliqués dans la construction et le fonctionnement de ces deux piliers, indispensables à leur compétitivité futur.

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